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Introduction : et si on prenait un peu de recul ? 

Tu as déjà lancé un projet mobile et ressenti ce petit vent de panique : « On doit sortir l’appli iOS + Android, en même temps, et dans six mois ça doit marcher ». On connaît.
Aujourd’hui, en 2025, les exigences sont encore plus élevées : performance, UX au carré, maintenance future, multi‑plateformes, visibilité, tout ça.
Alors tu regardes : React Native, tu connais, tu l’as déjà envisagé. Mais est‑ce toujours le bon choix ? Est‑ce qu’il “fait le taf” comme avant, avec tout ce qu’il faut pour passer à l’échelle ou pour tenir sur la durée ?
On va passer en revue : ce qu’est RN aujourd’hui, ce qu’il apporte, ce qu’il faut surveiller, puis un retour terrain de chez Atecna, et enfin à quel moment vous devriez ou non l’adopter.

React Native en bref : histoire, promesses, évolutions


Lancé en 2015 par Meta Platforms (ex Facebook), React Native permet de développer en JavaScript/TypeScript des apps iOS + Android avec une base commune.
Il repose sur l’écosystème React, en ajoutant une couche “native” (views, modules natifs) pour les plateformes mobiles.
Au fil du temps, RN a évolué : on parle aujourd’hui de la “New Architecture” (Fabric, JSI, TurboModules) pour améliorer les performances et réduire les points faibles historiques.
Résultat : en 2025, RN n’est plus “juste bien pour un MVP”, il peut être “sérieux” — mais il faut être conscient des enjeux.

Pourquoi choisir React Native en 2025 ?

Voici ce qui fait que, chez une agence comme Atecna, on considère toujours React Native comme une contender sérieuse :

• Mutualisation entre web & mobile

Si ton équipe est déjà forte sur JavaScript/TypeScript et React web, le passage mobile avec RN permet de capitaliser compétences + code partagé.

• Écosystème mature

RN a une communauté riche, beaucoup de librairies, de ressources. Cela accélère le time‑to‑market.

• Améliorations de performance réelles

Avec la nouvelle architecture, on observe des gains : par exemple, performance de rendu plus fluide, startup plus rapide.

• Adapté pour beaucoup de cas d’usage

Pour une appli B2C ou B2B où l’on veut sortir vite, où l’UX doit être correcte mais pas forcément ultra‑spécialiste matériel très exotique, RN coche beaucoup de cases.

Retour d’expérience Atecna : terrain & réalités

Chez Atecna, on a mis RN sur plusieurs missions. Voici ce qu’on en a tiré.
Stack typique : React Native + TypeScript, navigation via React Navigation ou Expo Router, gestion d’état via Redux ou Zustand selon le contexte, parfois Expo pour accélérer.

Stack adoptée : Dart + Flutter, gestion des états via Riverpod ou BLoC selon la nature du projet, pipelines CI/CD classiques (Flutter build/test), déploiement iOS/Android + Web dans certains cas.

Gains observés :
  • Le fait d’avoir une équipe full‑stack (web + mobile) réduit la friction inter‑plates‑formes.
  • On obtient une livraison plus rapide et des cycles de itération plus courts.
  • La base de code commune simplifie la maintenance, la montée en charge.

À surveiller / limitations :
  • Pour des animations ultra‑complexes, des jeux ou un rendu hardware très spécifique, on a parfois dû recourir à du natif pur ou à des modules très custom.
  • Le “pont natif” (attention aux modules non maintenus ou incompatibles avec la New Architecture) reste un risque.
  • Il faut anticiper la formation / montée en compétences de l’équipe sur RN, TS, le bon usage des modules.

En résumé : RN est pertinent, mais ce n’est pas automatique : il faut poser les bons jalons.

React Native vs autres technologies : tour d’horizon honnête     

Pour t’aider à décider, voici un comparatif entre React Native, les alternatives, et… le natif.

TechnologieCode uniquePerformanceUX / CohérencePlugin / modules natifsQuand c’est idéal
React NativeTrès bon (avec New Arch)Bonne, dépendant modulesTrès bon, mais vérifierWeb+mobile, équipe JS forte, livraison rapide
FlutterExcellentTrès haute cohérence visuelleTrès bon, mais Dart à apprendreProjet multi‑plateformes (mobile+web+desktop)
Natifs (Swift/Kotlin)ExcellentUX pure plateformeDirect accès APIBesoin ultra spécifique, perf maximale, long terme

Le verdict : si ton contexte est “on veut itérer vite, équipe JS/TS présente, pas besoin de fonctionnalités ultra‑natifs”, alors RN est un solide choix. Sinon, pense à Flutter ou natif.

Quand éviter React Native ?

Oui, il y a des cas où RN n’est pas le bon outil :

  • Si ton application dépend majoritairement de modules très matériels/OS‑spécifiques (ex : AR/VR, capteurs très personnalisés).
  • Si ton équipe n’a pas de base JS/React/TS, et que tu pars de zéro.
  • Si l’UX doit être absolument ultra‑fluide, ultra‑custom, et que tu veux “le top” natif sans compromis .
  • Si tu vises une plateforme très particulière et que RS tient peu compte de cette plateforme ou de ce “device”.

Conclusion : React Native, est‑ce pour vous ?

Voici la check‑list qu’on utilise chez Atecna pour décider  :

  • Vous ciblez iOS et Android, et peut‑être web ou desktop ?
  • Vous avez ou pouvez mobiliser une équipe JS/TS/React ?
  • Le time‑to‑market est un facteur clé‑client ?
  • Vous voulez une base de code partagée, une maintenance simple ?
  • Vous n’êtes pas dans une exigence ultra‑native très haute perf ou hardware spécifique ?’essentiel ?

Si “oui” à la majorité : go React Native.

Sinon, évaluez sérieusement Flutter ou natif.
Pour vous lancer chez Atecna, on recommanderait :

  • Un prototype rapide en RN pour valider l’UX + perf .
  • Mise en place de la bonne stack : TS, navigation, modules, CI/CD.
  • Un audit modules + compatibilité (modules natifs, New Architecture) dès le début.